Les Hauts lieux de l'Islam

Programme :

Mosquées Al Hussein, Sayyidah Zeinab, Sayyidah Nafisa

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 Mosquée Al Azhar, tombe de l'imam Chafii



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Mosquée Al Hussein

Située à proximité du fameux bazar Khan el-Khalili au Caire et – comme cela a été découvert au cours des travaux effectués dans les fondations de la mosquée dans les années 1900 – sur les vestiges du cimetière des Califes fatimides au Caire, la mosquée Al-Hussein est considérée comme l'une des mosquées les plus sacrées de l'Égypte

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Mosquée Sayyidah Zeinab

La mosquée qui porte son nom au Caire fut originellement érigée en même temps que la mosquée Hussein. Elle fut rénovée en 1549, reconstruite en 1761 puis à nouveau en 1884 et 1942. Sa façade principale, son minaret ainsi que sa coupole sont typiques du style mamelouk tandis que son intérieur révèle de fines arabesques ainsi que de nombreuses inscriptions.

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Mosquée Sayyidah Nafisa

Nafisa était une femme pieuse qui avait accomplit plus de trente fois le pèlerinage à La Mecque, la plupart des fois à pied. Elle épousa un fils de Jaafar Al-Sadûq (le 6ème Imam selon la tradition Shiite), Isaac Al-Mu’taman.

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Tombe de l'imam Chafii

Ce mausolée, en grande partie préservé, a été érigé pour Muhammad ben Idris ibn al-Abbas ibn Othman ibn Shafi'i, connu sous le nom de “imam Shafi'i”. Né à Gaza en 150 H / 767 J.-C., il fut élevé à La Mecque et étudia auprès de l'imam Malik, fondateur de l'école malékite de jurisprudence sunnite.

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Programme

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Visite des mosquées, temps libre pour le recueillement et la prière.

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             Durée : toute la journée

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Compris :

- Voiture privée avec chauffeur (monospace ou minibus récent, climatisé)

- Guide francophone

Non compris :

- Prise en charge et retour aéroport 

- Repas

- Boissons

- Pourboires

- Dépenses personnelles


OPtions

Mosquée Al Azhar

Al-Azhar, construite au Xè siècle, dont le nom signifie "la brillante" ou "la splendide" est l’une des principales mosquées et universités du Grand Caire actuel. Son prestige est dû essentiellement à la place que Le Caire occupe dans le monde musulman.

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Détails des visites

Mosquée Al Hussein

C'est dans ce sanctuaire que le président égyptien et d'autres dignitaires ont coutume de prier lors des occasions spéciales. La plus grande partie de la mosquée a été construite aux alentours de 1870. Les panneaux du spectaculaire minaret de la mosquée datent cependant du XIVème siècle. Ajout plus moderne à la mosquée, les vastes toits de toile enduite de

téflon que l'on ouvre pour procurer de l'ombre aux fidèles se pressant sur la place de la mosquée pour la prière du vendredi.


Les Cairotes aiment raconter la légende selon laquelle la tête de l’Imam al-Hussein fut d’abord

inhumée à Damas, puis emportée à Ascalon en Palestine pour enfin être déposée au Caire en Egypte, en l’an 1153. Un mausolée fut construit sur le cercueil en argent où aurait été placée la tête de l’Imam al-Hussein.

Le sanctuaire est situé entre Khan Khalili – le vieux souk grouillant de gens, composé de dizaines de ruelles étroites où se concentrent les boutiques offrant divers articles de

l’artisanat local, plateaux en bronze incrustés de belles gravures ou en bois décorés de coquillage et d’ivoire ; articles en or et en argent – et la fameuse mosquée Al Azhar, juxtaposée à l’université du même nom.

En passant devant, les gens récitent « la Fatiha » en l’honneur du Sayed « Shabab Ahli-l Jannah» (le prince des jeunes du Paradis), l’Imam Al Hussein, et l’implorent pour bénéficier de sa bénédiction, dans l’espoir que Dieu exaucera leurs demandes.

Le mausolée connut plusieurs développements, extensions et restaurations pour donner l’actuelle mosquée Imam Al-Hussein du Caire, désormais longue de 74,22 m et large de 45 m. Elle a une façade ornée de sept arcades, chacune appuyée sur deux colonnes de marbre

et entourée d’un ruban de splendides motifs sur gypse, et deux minarets.

L’ancien minaret comporte encore deux plaques écrites en 1266H, l’une citant un verset coranique et l’autre le hadith suivant : « Al Hassan et al Hussein sont les membres de ma famille les plus chers ».

Quant au dôme de la mosquée, il remonte à la moitié du 19ème siècle et s’appuie sur des

arcades en demi-cercle et des supports circulaires joliment ornés. Son carré supérieur est recouvert de l’intérieur et de l’extérieur de marbre agrémenté de mosaïque de coquillage.

Une esplanade comportant 44 colonnes portant un plafond en bois recouvert de peinture avec

des motifs très fins multicolores et dorés et une trentaine de fenêtres de grande taille en bronze recouvert d’or, au dessus desquelles se dressent de petites fenêtres entourées de marbre, conduit à l’intérieur de la mosquée.

Là, les pèlerins déambulent dans la vaste salle du tombeau doté d’une magnifique grille en

argent, tentant d’apercevoir, derrière une seconde clôture en bois, le cénotaphe. Une splendide chair (minbar) en bois recouverte d’une peinture dorée s’y dresse toujours. Depuis, un second

« minbar » a été ajouté en bois de noyer turc, orné de coquillage, d’ivoire et d’ébénisterie.

Lors de l’anniversaire du Prophète et des grandes fêtes musulmanes et pendant les nuits du mois de Ramadan, de grandes tentes de tissu multicolore sont étendues sur le parvis du mausolée et des festivités sont menées. Les principales confréries soufies, les lecteurs de Coran, les sheikhs les plus connus y célèbrent des nuits de prière officielles.

Cette mosquée fut rendue célèbre par le romancier de réputation internationale, Najib Mahfouz, prix Nobel de la littérature, qui parle de cette mosquée dans son roman « Impasse des deux palais » (1956). Amina, la mère cloitrée chez elle, soupire de sa terrasse en

contemplant les minarets d’al-Hussein qu’elle rêve de visiter, et son fils Kamal lui révèle qu’il a l’habitude de s’entretenir avec l’Imam al-Hussein et de lui confier « d’intimes confessions ».

Mosquée Sayyidah Zeinab

Zaynab était le troisième enfant de l’Imam Ali et de Fatima, la fille du Prophète Mahomet qui selon la légende choisit lui-même son nom par une inspiration divine.

Elle naquît à Médine, aux alentours de l’an 626. Zaynab restera essentiellement dans l’histoire pour son comportement courageux lors de la bataille de Karbala qui fut le témoin du décès de son frère l’Imam Husayn, ainsi que pour avoir protégé avec dignité sa famille lors de l’emprisonnement consécutif par les Omeyyades. La mosquée qui porte son nom au Caire fut originellement érigée en même temps que la mosquée Hussein. Elle fut rénovée en 1549, reconstruite en 1761 puis à nouveau en 1884 et 1942. Sa façade principale, son minaret ainsi que sa coupole sont typiques du style mamelouk tandis que son intérieur révèle de fines arabesques ainsi que de nombreuses inscriptions.

Bien que le tombeau de Zaynab se trouve très certainement à Damas, la Mosquée du Caire demeure un endroit de pèlerinage pour ne nombreux musulmans. Sayyida Zaynab demeure une des figures les plus emblématiques du Shiisme, notamment Duodécimain, ce qui nous amène à voir en elle une figure œcuménique puisque révérée par plusieurs branches de l’Islam ayant des approches parfois diamétralement opposées.

Mosquée Sayydah Nafisa

Arrière petite fille de l’Imam Ali, par la lignée de son fils, l’Imam Hasan, Nafisa est reconnue dans le Panthéon musulman pour ses nombreux miracles (karamat) et connue sous les titres de la Dame Rare de la Connaissance et de la Gnose, la Dame Rare de la Pureté[et de la Dame Rare du Culte.

Nafisa était une femme pieuse qui avait accomplit plus de trente fois le pèlerinage à La Mecque, la plupart des fois à pied. Elle épousa un fils de Jaafar Al-Sadûq (le 6ème Imam selon la tradition Shiite), Isaac Al-Mu’taman.

Sayyida Nafisa était âgée de 44 ans lorsqu’elle arriva dans la capitale égyptienne. Sa renommée de sainte l’ayant précédée, lorsque les gens apprirent la nouvelle de son arrivée, ils se précipitèrent en masse pour pouvoir la rencontrer dans la ville d’Arriche. Les historiens racontent que les hommes et les femmes d’Égypte la reçurent dans une immense procession, chevauchant des chameaux, des chevaux, des ânes, ou tout simplement en marchant. Ils attendirent que la nuit passe puis l’acclamèrent au petit matin au son de chants et de dévotions puis l’accompagnèrent jusqu’au Caire, tout en témoignant un grand respect à son égard.

Nafisa demeura au Caire pendant plus de quinze ans, jusqu’à sa mort en 828 (208 H). Lorsqu’elle sentit l’heure de sa mort approcher, elle creusa de ses propres mains à l’intérieur de sa maison sa tombe, d’où elle récita le Coran plus de six mille fois en dédiant chacune de ses récitations pour tous les fidèles l'ayant déjà précédée sur Terre.

La nouvelle de sa mort fut vécue comme une immense tragédie par le peuple d’Égypte, qui la vénérait comme un phare de connaissance et une source de bénédiction (baraka) pour la famille du Prophète.

Ses funérailles furent le témoignage d’une immense dévotion de la part des égyptiens qui allumèrent des bougies et se lamentèrent de cette grande perte.

Tombe de l'imam Chafii

Ce mausolée, en grande partie préservé, a été érigé pour Muhammad ben Idris ibn al-Abbas ibn Othman ibn Shafi'i, connu sous le nom de “imam Shafi'i”. Né à Gaza en 150 H / 767 J.-C., il fut élevé à La Mecque et étudia auprès de l'imam Malik, fondateur de l'école malékite de jurisprudence sunnite.

Il créa par la suite sa propre école de droit et séjourna en égypte en 198 H / 813 J.-C., donnant des cours dans la mosquée de 'Amrou ibn al-'As, d'où sont issus un certain nombre d'éminents érudits égyptiens. Il mourut en 204 H / 819 J.-C. et fut enterré dans la même tombe que les enfants d'Ibn Abd al-Hakam dans le Petit Cimetière (al-Qarafa al-Soughra).

Salah al-Din al-Ayyoubi entreprit la construction de son tombeau en 572 H / 1176 J.-C. En

574 H / 1178 J.-C., les travaux du cénotaphe en bois étaient achevés. L'ouvrage est orné de panneaux à décor géométrique qui témoignent d'un remarquable savoir-faire. Des versets coraniques et des récits sur la vie de l'imam y figurent, ainsi que le nom de l'artisan, “Obayd al-Najjar”, en écriture coufique et naskhi.

En 608 H / 1211 J.-C., la mère d'al-Malik al-Kamil ibn al-'Adil mourut et fut enterrée auprès

de l'imam Shafi'i. Son fils fit ériger une coupole pour protéger le tombeau. La coupole en bois, les mouqarnas et la décoration de marbre ont été restaurés par le sultan mamelouk Qaytbay (r. 872-901 H / 1468–1496 J.-C.) en 885 H / 1480 J.-C. Le sultan mamelouk Qansuh al-Ghuri (r. 906-922 H / 1501-1516 J.-C.) restaura à son tour le mausolée et en 1186 H / 1772 J.-C. le gouverneur musulman Ali Bek al-Kabir fit exécuter des travaux d'entretien sur la coupole,

les sculptures polychromes de l'intérieur et les mouqarnas(1).


Le mausolée est à plan carré de 15 m de côté. Ses murs mesurent 2,75 m d'épaisseur et sa hauteur près de 20 m. La partie inférieure des murs est en pierre, la partie supérieure en brique. Le mur sud présente trois mihrab, le plus haut étant celui du centre, habillés de panneaux de marbre et à couronnement en pointe orné de sculptures en bois. Le sultan Qaytbay fit ajouter un quatrième mihrab à l'angle oriental du même mur pour corriger la direction de la qibla. La grandiose coupole est considérée comme l'une des plus belles d'égypte. Elle culmine à 27 m. Aux quatre angles du plafond carré du tombeau, des trompes à trois rangées de mouqarnas forment la zone de transition avec le tambour circulaire du dôme. Les mouqarnas en bois sont décorés d'inscriptions en style naskhi. Leurs trompes sont flanquées de fenêtres ornées d'entrelacs de stuc à petits morceaux de verre de couleur. La coupole intérieure est en bois, l'extérieur a été couvert de plomb lors de la rénovation du sultan Qaytbay.

Au centre du mausolée se dresse le cénotaphe qui contient les tombes de l'imam et de la mère d'al-Malik al-Kamil.

Les façades sont à trois niveaux, la coupole formant le dernier. Au pinacle de celle-ci a été

fixé, dès l'origine, un petit bateau en cuivre dont la présence reste inexpliquée. Ce pourrait être un bain d'oiseau ou un symbole de l'enseignement de l'imam, considéré comme une “mer de savoir”.

Le niveau médian est en retrait de 70 cm environ par rapport à la base. Il est décoré d'une rangée de niches dont les arcs en forme de conque étroite évoquent celles des façades de la madrasa d'al-Salih Najm al-Din Ayyoubi et de la mosquée al-Aqmar au Caire. Entre ces niches figurent des motifs circulaires et polygonaux, surmontés d'une frise géométrique sur

laquelle s'appuie un crénelage en dents de scie décoré sur sa face externe. En partie inférieure, chaque façade possède une fenêtre flanquée d'une niche en arc.


(1) Mouqama : Cet ornement alvéolé en forme de stalactites est l’une des caractéristiques de l’architecture islamique. Les mouqarnas peuvent décorer les coupoles, les encorbellements d’un bâtiment, les portails d’accès en retrait, etc.

Mosquée Al Azhar

La mosquée Al-Azhar a été fondée en 970 ap.J.-C. par les Fatimides, la dynastie des

Califes qui a régné sur l'Égypte de 969 au 1171 ap.J.-C. Aujourd'hui, après nombre d'ajouts à diverses époques, on y trouve un amalgame de constructions datant des Fatimides, des Mamluks, et des Ottomans et un important agrandissement du 18ème siècle. Des rénovations plus récentes ont apporté également leur lot de modifications.

Elle occupe une superficie d'un hectare, est dotée de cinq minarets, six portes, et trois cents colonnes en marbre.

A partir de 989, El Azhar devint un centre d'études religieuses et juridiques et peut être

considérée comme la plus ancienne université du monde. Sa vocation culturelle fit d'elle le principal centre d'études coranique du monde musulman. De nos jours encore, elle accueille 85.000 étudiants qui suivent les cours dans la nouvelle faculté.